Dakar 2025 : Etape 2, retour aux sources du Rallye-Raid

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Publié le 6 janvier 2025

Dakar 2025 : Etape 2, retour aux sources du Rallye-Raid

Le défi du 48 heures Chrono a été à la hauteur de ses promesses, incarnant l’un des moments les plus éprouvants et emblématiques de l’histoire récente du Dakar. Avec des conditions extrêmes, aucune assistance et un bivouac imposé en plein milieu du désert, cette étape représentait un retour aux racines du Rallye Raid, exigeant endurance, compétence et résilience.

Lorenzo Santolino a terminé à la 11e place avec un temps total de 11h38, à seulement 25 minutes du leader. Rui Gonçalves s’est classé 24e, malgré une pénalité de 15 minutes pour avoir loupé un waypoint.

Ils occupent respectivement les 12e et 23e places au classement général de la course.

En raison de violentes tempêtes dans la région d’Al Henakiyah, les organisateurs ont décidé de modifier le programme de l’étape de demain. Le parcours sera raccourci à 327 km au lieu des 496 km initialement prévus, contournant les zones touchées par la pluie. Cette étape plus légère offrira aux pilotes et à leurs machines un répit bien mérité avant d’affronter l’étape marathon prévue les 8 et 9 janvier.

Lorenzo Santolino :

« Après deux jours qui ont semblé durer une semaine, nous sommes enfin de retour au bivouac. Hier, c’était une journée longue et difficile avec des terrains variés : des rochers, des cactus, des montagnes et pour finir, des dunes.

Dans le premier secteur montagneux, un fil de fer abandonné sur la piste s’est enroulé autor de mes roues et a coincé mes freins, m’obligeant à m’arrêter pour réparer. J’ai pu repartir, mais au bout de quelques kilomètres, le support fragilisé par le fil de fer s’est cassé.

Les dunes avec du fesh-fesh étaient une autre épreuve. Je me suis ensablé plusieurs fois, et mais c’était excitant de rouler en groupe, cela ressemblait parfois à une course de motocross. Après la neutralisation, j’ai augmenté le rythme pour rattraper le groupe, mais la poussière a obstrué le filtre à air, réduisant les performances de ma moto.

Aujourd’hui, j’ai réussi à rejoindre les leaders dans les dunes, mais sur les sections rapides (140–150 km/h) j’ai dû être prudent vu que je n’avais plus de frein avant.

Même si j’ai perdu un peu de temps, je suis content de nos progrès. Le Dakar est encore long, et nous allons avancer jour après jour. Merci à tous pour votre soutien ! »

 

Rui Gonçalves :

«L’étape Chrono de 48 heures a été sans doute l’une des plus difficiles que j’aie jamais faites au Dakar. Nous avons affronté d’innombrables dunes avec du sable mou. Je me suis ensablé quatre fois et j’ai dû faire pivoter la moto pour me libérer. Il était essentiel de garder son calme, sachant que l’étape était longue.

Malheureusement, vers la fin de la spéciale, le soleil filtrait derrière les montagnes, créant des ombres. Je n’ai pas vu une pierre et je l’ai percutée, ce qui m’a fait chuter. Ce n’était pas à grande vitesse, mais l’impact était fort, me laissant des courbatures, ce qui a rendu la récupération et le sommeil difficiles la nuit dernière.

Aujourd’hui, j’ai démarré dans le groupe de tête, mais il a été difficile de trouver certains waypoints, et j’en ai loupé un. Malgré tout, je suis satisfait, il était crucial de terminer la spéciale, car la course est longue et il reste beaucoup à faire. »